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Résumé :
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Troisième volet d'un profond travail introspectif débuté il y a six ans, Qui a tué mon père est, comme l'avoue Édouard Louis dès les premières pages, un livre « qui ne répond pas aux exigences de la littérature mais à celles de l'urgence, de la nécessité et du feu ». Comme s'il devait rétablir une forme de justesse – à défaut de justice – à sa propre histoire. En partant à la rencontre d'un père mourant et vulnérable qu'il se sent coupable de haïr, il remonte le fil d'un rapport filial complexe où le virilisme est imposé jusqu'à la caricature par une figure paternelle prisonnière d'une culture de classe interdisant et réprimant dans la brutalité toute fantaisie tendancieuse. Pourtant, ce père un peu trop raciste, alcoolique, homophobe, un peu trop beauf qui a toutefois toujours refusé la violence envers ses enfants mais qui se fait dérouiller jusqu'au sang par son fils aîné toxicomane, ce père au corps définitivement détruit par un accident d'usine aurait sans doute secrètement rêvé d'une autre vie, impensable et inavouable pour tous ceux de son origine sociale.
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